Services Mandelson redoute une crise dans les négociations à l'OMC
Le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, a dit redouter mardi une crise imminente dans les négociations sur les services à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), alors que les 148 pays membres doivent ébaucher leur projet d'accord final avant la fin juillet.
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"Je suis inquiet de la crise imminente dans ce domaine de la négociation", a déclaré M. Mandelson à des journalistes à l'occasion d'une visite au siège de l'OMC à Genève. Seuls 83 pays ont jusqu'à présent déposé des offres initiales d'ouverture de leur secteur des services à la concurrence internationale dans le cadre du cycle de négociations lancé à Doha (Qatar) en 2001 afin de libéraliser les échanges dans le monde.
Les pays les moins avancés ne sont pas forcés de déposer d'offre, mais 32 pays en développement, dont le Maroc, le Nigéria et l'Afrique du Sud, n'ont pas non plus mis leurs services sur la table des négociations. Des offres révisées auraient dû être soumises à l'OMC avant fin mai, mais seuls cinq pays l'ont fait (Australie, Bahrein, Canada, Singapour, Taïwan). L'offre révisée de l'UE doit arriver bientôt, selon des diplomates européens. Certains pays en développement rechignent à ouvrir leurs services tant qu'ils n'auront pas d'assurances que les pays riches ouvrent davantage leurs marchés aux produits agricoles.
"Il reste peu de temps", a souligné M. Mandelson, alors que l'accord final du cycle de Doha, qui aurait dû être conclu fin 2004, doit être mis en forme fin juillet à Genève pour pouvoir être soumis en décembre aux pays membres lors de la conférence ministérielle de l'OMC à Hong Kong. "Je ne ressens pas de sentiment d'urgence" (auprès des autres Etats membres), a-t-il déploré. "Les espoirs concernant la fin juillet sont à la baisse et je considère que c'est inquiétant".
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